1. |
Les murs
03:43
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Dans ma ville y’a des murs
Qui m'empêchent de voir
L’horizon qui s’étend au delà du béton et du trottoir
J’ai appris à crier
J’ai voulu les casser
J’ai frappé j’ai cogné mais ces murs jamais ne se lézardent
Jamais ne se lézardent
Oui c’est un beau jardin en dedans
Oui un joli jardin en dedans
Mais il manque un peu d’air de courant d’air
Dans ma tête y’a des murs
qui m'empêchent de voir
Qui m'empêchent de savoir y’a des murs
Qui se dressent au hasard
Je n’entends qu’un écho
À mes cris solitaires
Et je ne saurais jamais comment taire
Tous ces murmures dans mon dos
Tous ces murmures dans mon dos
Oui c’est un beau jardin en dedans
Oui un joli jardin en dedans
Mais il manque un peu d’air de courant d’air
Dans ma ville y’a des murs
Qui m'empêchent de voir
L’horizon qui s’étend au delà du béton et du trottoir
Du béton et du trottoir
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2. |
Les mots
03:21
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J’ai avalé tes mots tout ronds, sans les pré-mâcher, sans les regarder
J’ai avalé tes mots tout ronds, sans me méfier de ce que je mangeais
J’ai pas bien compris, c’que t’avais à dire, alors je traine et puis je traîne tes mystères
J’ai pas bien compris, c’que t’avais à me dire
Alors je traine et je traine depuis hier, comme un goût amer
Je digère mal les double sens, les sous entendus, les malentendus
Puis les regards dans le silence qui viennent contredire tout c’que j’avais cru
J’ai pas bien compris, c’que t’avais à dire, alors je traine et puis je traîne les mystères
J’ai pas bien compris, c’que t’avais à me dire
Et même quand j’essaye de lire sur tes lèvres
Y’a comme un goût amer
L’itinéraire de ton visage mène à l’opposé de tes phrases en bazar
Et je travaille dans le brouillard pour tout recoller, pour tout déchiffrer
J’ai avalé tes mots tout ronds sans les entendre
J’ai avalé tes soupirs, sans même essayer de comprendre c’que t’avais à me dire.
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3. |
Ton rire
04:03
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J’ai reconnu ton rire dans la salle de cinéma
Quelques rangées dans le noir en arrière de moi
J’savais pas que t’aimais autant Charlie Chaplin
J’savais pas que t’étais de retour en ville
Je me suis demandé avec qui t’étais venue
Un amant ou un ami et comment on avait pu
Te convaincre d’aller voir un film en noir et blanc
Toi, qui d’habitude les trouve emmerdants
J’me suis dit que si c’était moi qui t’avais proposé
De passer ton samedi soir ici, t'aurais refusé
Ça m’a sorti du film de penser à tout ça
J’ai pris mon parapluie, et je suis parti, à petit pas
Pour pas que tu me voies.
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4. |
Inventée
03:21
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Je me souviens de ton front, je me souviens de tes yeux
Je me souviens de tes ongles incrustés dans mes cheveux
Je me souviens de ce rêve comme si on se connaissait
Je me souviens de tes lèvres entrouvertes à mes oreilles
qui soufflaient un air marin dans un parfum de sel
Je me souviens de ce rêve comme si on s'était déjà vus, mais je crois bien que je t’ai
Inventée
Je me souviens de tes mains dans mes mains qui se serraient
Je me souviens de ta peau qui le long de ma peau glissait
Je me souviens des draps trempés, au réveil je t’ai cherché mais je crois bien que je t’ai
Inventée
J’ai attendu devant chez moi qu’elle passe dans la rue
J’ai fait la ville de long en large, pour retrouver l’inconnue
Dont j’ai rêvé l’autre soir, j’pensais l’avoir déjà croisé mais je crois bien que je l’ai inventée
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5. |
Les chemins de terre
04:37
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C’est un été lentement qui se change en automne
les feuilles autonomes qui tombent de leur chaises
c’est l’heure de repenser aux vacances de rêves
à peine terminées et au parfum des fraises
c’est l’heure ou il faut sillonner chaque jour vers l’école
alourdi de chagrin sur les chemins de terre
c’est l’heure ou on vide les piscines on remplit les regards
de larmes éphémères on revoit les moments que nous offrait la mer
tu sais à nos âges on a pas tout le vocabulaire
pour se dire les affaires il manque quelques mots doux
tu sais à quinze ans on est juste un rayon de soleil
un fleuve déchaîné un pouls qui s'accélère
oui mais on connaît bien le sens du vent sur le visage
à minuit sur la plage quand on cherche à s'effleurer
on sait les courants de sourires qui nous sont destinés
dans la nuit dessinés à demi assumés
dans le bruit de l’été
qu’est ce que j’aurais bien pu dire ou aurait bien pu faire
sans me mettre en danger pour rapprocher nos lèvres?
chaque jour on se cherchait sans même le savoir
sans oser se trouver tout le mois de juillet
alors sur les chemins de pluie qui mènent vers la classe
à l’infini j’me repasse les souvenirs de l’été
comment ça aurait pu finir si on avait osé?
je réécris des phrases
J’invente une autre fin chaque lundi matin
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6. |
Pas pareil
03:03
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T’es pas pareil aux lundis qu’on emmène sous la pluie dans les tours de ciment
T’es pas pareil aux vacances qu’on attends impatient, comme une récompense
ToI t’a vu le large à dix ans et depuis tu t’inventes des histoires à tout va
T’a vu le fleuve dans tes larmes et la vie dans tes drames, tu nous dis ça ira
T’es pas pareil, on t’l’a dit à l’école tout petit et depuis c’est pareil
T’es pas pareil, tu y pense toujours à ton enfance en dedans qui sommeille
Tu rêves encore à la fille que t’aimais vers 12 ans, qui t’a jamais regardé
Il pèse encore ce baiser accroché à tes lèvres, que t’a jamais donné
T’es pas pareil oh non
T’es pas pareil oh non
T’a des couleurs dans les yeux, des odeurs de tiroirs ancrées dans tes cheveux
Des épluchures de crayon jusque dans ton blouson puis de l’encre au plafond
T’es pas pareil oh non
T’es pas pareil oh non
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7. |
Quand tu rêves
04:22
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De tes mots étrangers de tes étoiles oranges
d’une salle de cinéma, d’un éternel dimanche
De tes rêves entassés, de tes envies d’ailleurs
Ou d’un fragment d’été
Je ne sais pas, d'où tu reviens, quand tu reviens et si tu reviendras
Des sables de l’angoisse ou des sables des plages
D’une brume anxieuse ou d’un livre d’images
Des sucres de l’enfance, de ton adolescence
de souvenirs noyés
Je ne sais pas, d'où tu reviens, quand tu reviens et si tu reviendras
Quand tu rêves, à quoi tu rêves, et si tu reviendras
les yeux plantés dehors alourdis de silence
toi t’es partie en vacances et m’a laissé ton corps sur les bras
De la cale d’un bateau qui n’est jamais parti
D’un amant régulier avec qui tu t’enterre
Ou d’un sommeil profond
Quasiment millénaire
D’un chagrin qui gonfle
Je ne sais pas, d'où tu reviens, quand tu reviens, et si tu reviendras
Quand tu rêves, à quoi tu rêves et si tu reviendras
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8. |
Toune punk
03:41
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Laissez moi couler dans un verre d’eau
Laissez moi me fondre oh laissez moi
Me glisser en dessous de sa peau
Laissez moi rouler dans son odeur
Et laissez moi cuire dans sa chaleur
Sans avoir à, sans avoir à rien faire
Laissez moi couler dans l’eau qui boue
Laissez moi partir oh laissez moi
Et plongez si vous etes jaloux
Sans avoir à dire Bonjour à personne
Sans avoir à sourire au hasard
Sans avoir avoir à repondre au telephone
Sans avoir à, sans avoir à rien faire
Sans avoir à, sans avoir à rien faire
Sans avoir à sortir pour etre aimé
Sans avoir à pleurer pour les morts
Sans avoir à courir de bord en bord
Non je n'veux plus courir de bord en bord
Laissez cette soupe m’avaler
Sans avoir à, sans avoir à rien dire
Sans avoir à, sans avoir à rien dire
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9. |
Sous ton maquillage
02:58
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Laisse moi voir sous ton maquillage
Ce s’rait pas un mauvais présage
Paraît qu’c’est comme aller à la plage
Sans maillot, ça prend du courage.
Ça fait déjà trop longtemps que j’te r’garde en bafouillant
Laisse moi voir sous ton maquillage
Y’a surement tout un personnage
J’ai comme un blocage
Quand j’voudrais te dire “bonjour” au passage.
Ça fait déjà trop longtemps que tu m’plais mais pour l’instant…
J’connais pas ton nom, oh non... aweille aweille
Pose moi des questions qu’on pose trop souvent, aweille aweille.
Sous ton maquillage
Y’a surement tout un paysage
Assis au bar de la plage
Je bois mon gin dans les nuages
Ça fait déjà trop longtemps que tu m’r’garde de haut en passant
Mes amis disent en riant que j’vais attendre encore 10 ans….
Pour savoir ton nom, oh non... ah ouais, ah ouais
Demande moi si j’viens par ici souvent…. ah ouais, ah ouais.
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10. |
Ouragan
04:12
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D'où ça vient cette pluie suspendue à tes lèvres
Qui tache tous tes mots de chagrin
D’ou ça vient ce brouillard qui perle à tes paupières
Qui noie ton visage incertain
il y’a un ouragan égaré quelque part,
qui n’est jamais sorti
Il y a un ouragan dans ton corps quelque part
que tu cherches à tout va mais en vain
D’ou ça vient ces nuages collés à tes joues
Cet orage qui noircit le regard
D'où ça vient cette rivière de larme au fond du cou
qui sort de son lit au hasard
Il y’a un ouragan égaré quelque part
qui n’est jamais sorti
que tu a laissé trainer dans le fond quelque part
tu le cherches à tout va mais en vain
Il y’a un ouragan égaré quelque part
Suspendu sous la peau
il y’a un ouragan tu le sais quelque part
tu le cherches à tout va mais en vain
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11. |
Cette danse
04:21
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Quand tu pars je reste assis là, et tout commence à tourner
Quand tu dors, je suis figé là, et tout commence à tourner
Brûle sous mon toit l’angoisse d’un enfant
Qui ne sait pas ou courir au printemps
Quand tu dors je reste assis là, et tout commence à tourner
Tu me vois ainsi figé dans ton lit, mais dedans ça danse
Les idées noires se balancent au hasard, elles brisent le silence
Elles se renouvellent et coulent comme un torrent
Qui m’appelle à le suivre au printemps
Tu me vois ainsi figé dans ton lit mais dedans ça danse
On croirait le plancher tanguer on dirait que les chaises se laissent aller
Elles démissionnent pour un pas de deux, elles ont tout oublié
Tu les vois jamais, t’arrives toujours trop tard
Quand tout est plié, pis tu veux rien savoir
On croirait le plancher tanguer, on dirait que les chaises se laissent aller
Tu me vois ainsi figé dans ton lit, mais dedans ça danse
Tu me sais les sens ouverts à demi, mais dedans, mais dedans
Mais dedans ça danse.
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Antoine Aspirine Montreal, Québec
Antoine Aspirine a gardé en lui les peurs de l’enfance. Sa musique se situe à la croisée de plusieurs chemins. Entre le caractère obsédant du blues et les grands espaces électriques, les mélodies d’Antoine sont simples et répétitives. Les textes racontent cette joyeuse angoisse qui nait de la collision entre l’imaginaire d’une chambre à coucher et l’âpreté des rues extérieures. ... more
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